La Camargue, connue aujourd’hui pour être l’une des destinations touristiques les plus visitées, est une terre riche en histoire. Rien de mieux pour un passionné de voyage que de retracer le passé insolite et passionnant d’un territoire qu’il met dans sa liste des lieux à visiter.
La Camargue dans l’antiquité
C’est Hésiode qui a historiquement mentionné pour la première fois, le delta du Rhône. Il le considérait comme une des trois portes de l’enfer (les deux autres étant le Pô et le Rhin). Les ligures sont les peuples autochtones qui vivaient sur les bords de la Méditerranée. Ils vivaient de la pêche. A l’époque de leur expansion, les Romains commençaient à occuper le delta du Rhône. Ainsi, les premiers marais salants qui se trouvaient sur le territoire d’Aigues-Mortes furent aménagés. Il y avait aussi d’autres peuples qui se sont installés en Camargue, comme les Sarrasins pendant le Xème siècle.
La Camargue au moyen âge
C’est pendant le moyen âge que les marais furent asséchés. Les moines commencent à y développer leur agriculture. Les forêts fournissaient la marine en bois pendant une longue période. L’année 1240, les terres d’Aigues-Mortes sont rachetées par le roi Louis IX. Il en fait des ports fortifiés qui lui donnent l’avantage d’avoir un accès direct à la mer Méditerranée. Il y fait aussi construire la fameuse tour Charbonnière qui va protéger la ville ainsi que la tour de Constance qui va servir de refuge à la garnison. C’est son fils qui a continué les travaux de remparts qui ne furent terminés qu’après 30 ans.
La Camargue depuis la période moderne
Les premières cartographies de l’embouchure apparurent pour la première fois au cours du XVIIIe siècle. La peste de 1720 qui a tué un tiers de la population d’Arles et la moitié de celle de Marseille n’a pas touché la communauté des Saintes. En effet, cette dernière s’est opposée farouchement à l’accueil des réfugiés. Entre 1794 et 1797, à cause de la Révolution, le culte chrétien sera suspendu. Les églises ont beaucoup souffert à cette époque-là. Leurs pierres et leurs créneaux ont été vendus. Ils ne seront rénovés qu’en 1873. C’est en 1838 que le nom du village devient « Saintes-Maries-de-la-Mer ». Le pèlerinage des Gitans commence peu de temps après. Plus tard, il se fera chaque année pendant le mois de mai. En 1948, Monseigneur Roncalli qui deviendra plus tard le Pape Jean XXIII célébra le cinq centième anniversaire de l’invention des reliques aux Saintes. Dans les années 1950, le vignoble atteignait déjà une grande partie du delta.